Friday, 26 December 2014

10 years since "le tsunami" VO original francais

Val says Gerard Narjoux has sent his post ten years after the tsunami. He and his  partner from Sri Lanka were very involved in helping after the disaster. The report is in French but will include a translation later today and also some photographs.

Dix ans  après le tsunami………….

Dix ans déjà (c’était le 26 décembre 2004 vers 10h) qu’une vague immense dévastait les côtes de plusieurs pays d’Asie du sud-est. Sous le choc, le monde entier s’organise pour venir en aide aux populations frappées par le désastre. Les images passent en boucle sur tous les écrans du monde et comme souvent lors d’un événement majeur, chacun se souvient de l’endroit où il était quand le cataclysme se produisit.
J’étais à Espinas et aussitôt  la question se pose : « comment pourrions-nous venir en aide nous aussi à notre humble niveau ? »
Une association est créée : elle s’appellera « Une école, un village » car nous pensons que l’école est un lieu de partage, un lieu de rencontre et surtout un lieu d’espoir.
Rapidement nos voisins se montrent enthousiastes ; se joignent à nous rapidement les amis et les amis d’amis qui rivalisent d’imagination pour proposer des actions qui pourraient permettre de collecter des fonds : les parents du collège de Saint Antonin organisent un grand repas au cours duquel une aquarelle du peintre Thomas King est mise aux enchères ; une soirée de danses  est organisée à Cazals ; un repas suivi d’une soirée de ventes aux enchères est organisé par des amis anglais ; des pharmaciens nous envoient des médicaments de première urgence ; des mairies ( MontelsLevernois en Bourogne )nous adressent des dons grâce à des contacts amicaux ; des interventions dans les écoles maternelles à Saint Antonin notamment sensibilisent les enfants au drame ; les enfants de l’école saint Joseph de Varen mènent une campagne de collecte .


Bref tout le monde se mobilise ; nous sommes en contact avec des amis sri lankais qui sélectionnent deux sites où reconstruire des écoles car nous collectons suffisamment d’argent pour construire deux unités: ce sera sur la côte sud-ouest où la vague a balayé plusieurs écoles qui se trouvaient à quelques dizaines de mètres de la plage. Grâce à ces contacts sur place, les choses se mettent en place très rapidement : ces deux écoles seront parmi les toutes premières réalisées au Sri Lanka. Des amis enseignants se relaient pour surmonter les entraves administratives. Un ami architecte dessine les plans. Nous optons pour des structures les plus simples possibles sur le modèle local. On s’évertue à utiliser des matériaux de récupération ; une presse  permet de produire des briques à moindre coût ; les cocotiers abattus sont récupérés pour la charpente…
Les écoles sont équipées de matériel pédagogique basique ; un toboggan et une balançoire sont installés dans la cour de récréation : tout cela grâce à une association locale.
Une grande fête pour l’inauguration est organisée à une date auspicieuse. C’est avec beaucoup d’émotion que les enfants retrouvent leur classe.
Le salaire des institutrices est pris en charge par des dons et les enfants sont parrainés par des familles françaises à hauteur de 20 euros par mois (c’estencore le cas aujourd’hui : les enfants sont désormais au collège mais les liens se sont maintenus).Cette somme permet de leur fournir un uniforme, des chaussures et du matériel de classe.
Le bon emploi de cet argent est régulièrement contrôlé par Yasmin Rajapakse, présidente de l’Association.
En dehors des cours, les locaux sont mis à disposition des mamans qui réalisent des travaux de couture notamment les uniformes grâce à deux machines à coudre (don du Crédit Agricole de Saint Antonin).



Personnellement je séjourne régulièrement dans ces écoles : je travaille avec les maîtresses ; j’enseigne l’anglais aux enfants plus âgés du village. L’accueil est toujours très chaleureux. D’autres personnes interviennent de manière ponctuelle dans différents domaines : arts plastiques, couture, activités sportives…Avis aux amateurs !
Au total ce sont plus de cinq cents enfants qui ont pu bénéficier de la scolarisation dans ces deux écoles en 10 ans.
Malheureusement sous ces climats humides, les travaux de maintenance représentent des frais récurrents : orages de mousson, termites,… C’est très souvent  l’ingéniosité des parents qui permet de faire face à ces problèmes faute de moyens.

En cette date anniversaire, l’Association tenait à exprimer sa reconnaissance au nom des enfants, à tous ceux qui d’une manière ou d’une autre, se sont impliqués afin de mener à bon terme ce projet conformément à nos engagements et qui plus est, de manière pérenne grâce au dynamisme de cette équipe franco-sri-lankaise toujours active sur place.